Pétition Non à l'implatation d'une aire de repos/service à l'entrée de Cressanges

Pour:Préfet de l'Allier, Préfet de Région, DREAL AUVERGNE, Mairie de Cressanges

Dans le cadre de l'enquête publique concernant la RCEA, il est projeté d'établir une aire de stationnement / service aux portes de Cressanges.
Cressanges est sacrifié alors que les plus proches sont :
- à l'ouest, l'A71 aire de l'Allier à Saulzet (36km), aire de Chantelle (37 km).
- à l'est de Cressanges : Toulon n'est pas comptée sur le tracé ; ce qui fait que l'aire la plus proche est celle de Dompierre sur Besbre à 40 km


Les riverains reprochent, outre la proximité d'une aire à leurs portes, l'absence totale de concertation et de consultation, que ce soit de la part du maître d'ouvrage ou de ses élus. Alors que cette aire se « situerait » à moins de 400 mètre du centre de son bourg, une réunion publique sur le territoire aurait a minima témoigné de l'intérêt pour la population de Cressanges.

En outre, il est à rappeler qu'initialement un tel projet ne concernait pas Cressanges mais Deux Chaises. C'est lors d'une réunion publique à Montmarault, que l'ancien Président de la com com Bocage Sud a proposé une telle idée, pour le compte de la commune de Cressanges alors qu'il n'en avait pas délégation. Depuis, les cressangeois n'ont eu de cesse de témoigner leur opposition à ce projet sans qu'ils soient écoutés. Faudra t-il que nous en venions à des solutions extrêmes pour que nous soyons entendus ?

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Globalement, le rapport concernant l'implantation d'une aire et la proximité de la RCEA aux abords du village, corrélé au doublement de la RCEA est négatif :
Il est mis en lumière l'augmentation du bruit,
Il est mis en exergue le fait que le taux de benzène (hautement cancérigène) augmente,
tout cela mis en parallèle avec la proximité d'habitations et d'écoles à Cressanges. Le rapport note d'ailleurs qu'un lotissement vient d'être construit à proximité de la RCEA.
Il est mis en relief le fait que nous sommes sur un point haut (le dernier jusqu'à la Saône et Loire) et que le paysage sera, et est déjà, impacté. Rien n'a été fait jusqu'à présent pour y remédier (si ce n'est quelques plantations entre Cressanges et deux Chaises).
Des espèces animales et végétale protégées ont été trouvées. Il y a en outre des milieux humides (étangs et ruisseaux) qui risquent d'être impactés, sans qu'aucune étude approfondie n'ait été menée. En ce qui concerne la zone dite « aire de Cressanges », les enjeux sont dits majeurs concernant la faune.
Il y a des sites archéologiques dans la bande d'étude.
Il y a des gîtes.
La bande technique du projet RCEA au droit de la future aire de service de Cressanges peut engendrer un effet de déstructuration sur une exploitation. Ainsi, pour l’exploitation n°64 les emprises du projet peuvent prélever jusqu’à 7 % de la surface totale de l’exploitation.
L’effet de déstructuration est donc significatif, d’autant plus que le projet entraîne une disparition de surfaces à proximité du siège d’exploitation, et donc des bâtiments d’élevage.
En terme d'extension, sont concernées fortement une parcelle à droite de la route de Treban jusqu'à l'étang du Riat et une autre à gauche de l'aire réservée.







Concernant l'aire de Cressanges :

C'est la seule aire sur tout le tracé de la RCEA à se trouver aux portes d'un village. Le centre du village est à 400 mètre de la RCEA (BESSON est à 1,5 km mais bénéficie de plus d'attention). Il est écrit que « la RCEA constitue une « fissure » dans le paysage et une barrière qui scinde la commune en deux. Elle remet en cause la fonctionnalité du bourg ».
A titre de comparaison, pour Besson, il est écrit au titre des points de vigilance : «  Prise en compte de l'impact spatial de la RCEA : nuisances, coupure paysagère, marge de recul, transport de matières dangereuses... ». Des murs de terres ont été érigés, de nombreuses plantations et pour Cressanges rien ! Il a manifeste qu'à un moment, certains élus ont défendu leur commune et d'autres non !

En terme de protection, pour Cressanges, rien n'a été entrepris. Il est prévu des plantations qui sont largement insuffisantes. Il faudrait que soient étudiées les possibilité de murs anti bruit ou des merlons de terre.
Il n'est pas non plus fait état de l'éclairage de cette aire qui sera une nuisance supplémentaire.
Quant à la problématique du transport de matières dangereuses abordée pour Besson, mais aussi d'un hypothétique stationnement de telles matières sur notre commune, ce point est purement est simplement ignoré.

En outre nos enfants ne pourront plus se rendre paisiblement au stade de foot pour y jouer puisqu'ils s'exposeront en permanence aux entrées et sorties des véhicules. Le système d'une aire ouverte est inconciliable avec la vie et la sécurité des riverains du village.


Points particuliers :

Bruit : ce point illustre particulièrement le mépris des maîtres d’œuvre à l'égard des riverains de Cressanges avec un argumentaire des plus fantaisiste. Vous apprécierez :
« Sur la bande d’étude de 2 km, seule une soixantaine d’habitations sont en zone d’ambiance sonore non modérée, le plus souvent parce qu’elles sont situées en bordure de RD circulées. C’est le cas également pour une école primaire exposée au bruit de la RD12 dans la commune de Cressanges. Si l’on restreint la largeur du périmètre d’observation à 1 km, soit 500 m de part et d’autre de la RCEA, on ne dénombre plus qu’une quarantaine d’habitations en zone d’ambiance sonore non modérée. De plus, les niveaux de bruit de la totalité des établissements sensibles recensés sont en dessous des seuils 65 dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit. Si l’on se limite à une bande de 70 m de part et d’autre de l’axe de la RCEA, le nombre d’habitations en zone d’ambiance sonore non modérée ne dépasse pas la vingtaine, pour un linéaire de 94 km. Dans la mesure où seules quelques habitations sont en ambiance sonore non modérée, on peut considérer que l’ambiance sonore du site est globalement modérée. La gêne due au bruit des infrastructures de transport est perçue subjectivement. Son importance ne peut jamais être déterminée avec une précision rigoureuse car elle dépend de nombreux facteurs physiques, physiologiques, voire souvent psychologiques.
 
Voila comment on occulte un problème. Le bruit est une perception subjective voire souvent psychologique !



Pollution : il est évident, comme le dit le rapport, mais aussi la presse locale (Cf La Montagne du 10 mai 2016) que la qualité de l'air est un enjeu pour la santé.
Dans les différents rapports, aucune étude ne concerne Cressanges. Pourtant nous notons qu'il est écrit : « Dans le cas de la présence de lieux sensibles (écoles, etc) dans la bande d’étude du projet, le projet est remonté en niveau I au droit de ces établissements ; une évaluation des risques sanitaires (ERS) y sera alors menée. »
Les polluants à prendre en compte dans l’ERS sont les suivants : le dioxyde d'azote et le benzène, hautement cancérigènes.
L'école de Cressanges étant dans le périmètre d'étude, nous espérons vivement que nos élus seront sensibilisés à cette problématique.
Outre l'école et pour avoir une idée plus précise, dans l'article de La Montagne cité ci-dessus il est écrit : « C'est à Villeneuve sur Allier que que l'on rencontre les niveaux records de dioxyde d'azote dans l'Allier. Souvent au-delà de 50 µg/m³ quand la limite est fixée à 40. On a même enregistré un record à 197 µg/m³. La responsable connue : une nationale 7 toujours très fréquentée, notamment par les poids lourds. »
Il faut savoir qu'en fait aucune mesure n'existe pour Cressanges. Quoi qu'il en soit, vu le nombre de camions passant aux portes du villages il y a de quoi s'inquiéter. De là, vouloir mettre une aire de service avec des camions est criminel ou tout du moins revient à mettre la vie de non concitoyens en danger.

Pour toutes ces raisons nous nous opposons fermement à l'implantation d'une aire de repos ou de service à l'entrée de Cressanges.

Les signataires