Pétition Soutien à la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE)
Pour:Ministère ESRI
La réussite des étudiants dans l’enseignement supérieur doit dépasser tous les clivages politiques
Quel est le responsable d’une organisation, quelle qu’elle soit, qui accepterait qu’à peine plus d’un quart (28 % exactement) de ses résultats soient conformes aux objectifs qu’il s’est fixés ?
Quel est le médecin qui accepterait par exemple que 28 % de ses patients soient guéris, quel est l’artisan pâtissier qui accepterait que 28 % de ses gâteaux soient présentables en vitrine, quel est le contrôleur aérien qui accepterait que 28 % des avions arrivent à l’heure ou quels sont les parents qui accepteraient que seulement un quart de leurs enfants réussissent à l’école ?
Et pourtant, dans l’enseignement supérieur, étudiants, enseignants et responsables d’établissements, acceptent depuis des décennies que seulement 28 % des étudiants obtiennent leur licence au bout de 3 ans et 41 % au bout de 4 ans. Bien qu’à relativiser, car un certain nombre de sortants rebondissent vers les filières courtes (BTS, DUT) ou autres, ces chiffres sont d’une froideur implacable. Ils ne sont pas la conséquence d’une seule source, mais de multiples causes sur lesquelles nous sommes convaincus qu’il faut agir.
D’ailleurs, qui peut croire que nous avons des étudiants heureux dans un tel système et des équipes enseignantes qui se réjouissent d’une telle déperdition ?
Alors, on continue comme ça ? On laisse défiler indéfiniment les promotions d’étudiantes et d’étudiants sans réagir, on se contente de ce constat d’échec, lors même que pour le bien de tous, il nous faut l’excellence !
La réponse est bien évidemment non et nous sommes plusieurs responsables d’établissements, vice-présidents, doyens et enseignants à dire que cela suffit, il faut agir !
La loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) qui nous est proposée, n’est certainement pas parfaite aux yeux de tous, mais elle vise au moins à mettre en place les correcteurs de cette gabegie sociale.
En amont du processus d’inscription, elle renforce le rôle des professeurs principaux dans les lycées, l’affichage des caractéristiques des formations et la mise en perspective avec les projets des futurs étudiants, la consolidation des quotas pour les filières sélectives où les publics les plus fragiles réussissent le mieux dans l’enseignement supérieur, et surtout elle garantit l’accès pour tout bachelier à l’enseignement supérieur, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire.
Pendant la formation, elle permet la mise en place de parcours adaptés qui n’ont pas d’autres objectifs que d’aider les étudiants à réussir leur projet.
Rappelons que dans ce même enseignement supérieur, il n’existe pas de bonnes et de mauvaises poursuites d’études, mais une nécessaire adéquation entre un individu, un projet et une formation.
C’est précisément ce que nous propose cette loi : mettre l’étudiant.e et son projet au cœur de la réforme.
Les signataires
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