Pétition Sauvons la musique originale de film documentaire

Pour:Président du conseil d'administration de la SACEM

Dans son bulletin de Mars-Juin 2015, La SACEM annonce la baisse du coefficient de rémunération de la musique originale de documentaire de 5,75 à 4, le plaçant au même niveau que le coefficient du reportage.
https://sauvonslamusiqueoriginalededocumentaire.wordpress.com/a-propos/

Cette baisse coïncide aussi avec une augmentation de 3 à 4 du coefficient pour les musiques préexistantes.

Ce changement de coefficient implique une baisse de 30% des revenus des compositeurs de musiques de films sur le travail du film documentaire.

Nous n’acceptons pas cette décision qui dévalorise et met en péril le travail original et unique des compositeurs de musique de films.

Alors que le CNC, et d’autres organismes tels que la SACD, la SCAM reconnaissent depuis toujours le travail du film documentaire comme une œuvre culturelle qu’il faut défendre.

Pendant des années, ce coefficient n’a jamais été remis en question.

Aujourd’hui la SACEM décide, seul et sans concertation auprès des professionnels, de ramener le travail du documentaire au même niveau qu’une émission de flux.
https://sauvonslamusiqueoriginalededocumentaire.wordpress.com/communique-ucmf/


Pour exemple, on ne peut comparer et valoriser le travail à l’identique de Bruno Coulais dans le film documentaire « Microcosmos : Le peuple de l’herbe » avec l’illustration musicale à partir d’une musique préexistante d’un reportage télévisé utilisée comme fond sonore.

Les exemples sont nombreux, et on ne peut tout citer. Néanmoins, nous pouvons rappeler le travail de création sur de nombreux documentaires pour les chaines de télévision.

L’économie du documentaire est précaire, comme toute œuvre culturelle majeure.

Mais Le budget d’une commande musicale de documentaire l’est encore plus, il est bien souvent dérisoire, voire inexistant.

Le compositeur de musiques de films ne vit en grande partie que de ses droits d’auteurs gérés et versés par la SACEM.

Une baisse de 30% de ces revenus est bien évidemment très significative, voire fatale pour certains.

La commande de musique originale est encadrée par un contrat avec le producteur du film, imposant au compositeur l’écriture unique et originale. Il y a donc une utilisation exclusive de la musique sur ce film.

La musique préexistante peut être utilisée ad vitam aeternam sur l’ensemble des émissions de flux ou de documentaire…

Nous refusons cette décision car cela va créer une concurrence déloyale entre deux approches totalement différentes.

En ne reconnaissant pas le travail fourni autour de la conception d’une œuvre unique et originale, encadrée par une économie extrêmement précaire, cela revient à condamner à terme ce vivier de compositeurs de musique de films.

Nous rappelons ici que la plupart des compositeurs de musiques de films Français, connus et reconnus dans le monde entier, ont tous participé à un ou plusieurs films documentaires dans leur carrière.

C’est un des critères majeurs de l’exception culturelle Française dont Alexandre Desplat est un de nos meilleurs ambassadeurs à ce jour.

Nous demandons un moratoire immédiat sur la décision de changement de coefficient.

Si des abus existent, nous demandons une vraie concertation auprès de professionnels en activité, afin de valoriser et pérenniser le si beau travail de musiques de films à l’image.

Plus d’informations sur :
https://sauvonslamusiqueoriginalededocumentaire.wordpress.com/

Les signataires