Pétition pour des prix non inflationnistes des matériels agricoles

Pour:syndicats des constructeurs et distributeurs de matériels agricoles

Nous attirons l’attention des constructeurs et distributeurs sur la progression des prix des matériels agricoles.

Le revenu net moyen des exploitations stagne depuis 1995 (cf. références INSEE).

Depuis 2005, les prix des productions agricoles subissent de très fortes variations, parfois à la hausse, souvent à la baisse, réduisant la visibilité des exploitants pour raisonner leurs investissements.

En revanche, si l’on observe la courbe des prix des machines agricoles, leur progression est constante et supérieure à l’inflation (cf. chiffres IPAMPA, INSEE).
On peut comprendre que les variations du prix de l’acier et des énergies soient répercutées quand il y a une hausse, mais ces prix ont aussi des baisses sensibles, non répercutées.

On comprend aussi qu’il faille intégrer les contraintes environnementales dans le matériel agricole (en particulier pour la réduction des émissions polluantes ou de la consommation). Et certaines innovations sont positives, pour l’agriculture de précision notamment.
Mais la sophistication n’est pas toujours nécessaire et cache parfois, sous de fausses innovations, une vraie augmentation de tarifs.
Au-delà du prix des matériels, la conception des outils rend l’agriculteur de plus en plus dépendant du concessionnaire pour l’entretien et les réparations.
Le coût de la mécanisation, qui représente environ 26 % des charges totales d’une exploitation agricole, est un tout : amortissement, prestation de la cuma ou de l’ETA, entretien, consommation... Nous sommes perdants à tout point de vue.

La CUMA, Coopérative de la mécanisation agricole, répercute ces hausses de prix par la facturation annuelle des adhérents et les appels de capital social.
La réduction des charges de mécanisation pour contenir nos coûts de production, assurer la compétitivité de nos exploitations et maintenir un revenu décent aux agriculteurs restent le mot d’ordre et la raison d’être des CUMA. C’est pourquoi nous dénonçons la dérive des prix pratiqués par les fabricants et les distributeurs de matériels agricoles.

Les signataires