Pétition Non à l'exclusion de certaines écoles du dispositif éducation prioritaire !
Pour:Madame la ministre de l'Education Nationale
Les exclus de l'éducation prioritaire...
Sur Toulouse, les écoles Littré, et les écoles du quartier d'Empalot sont les malheureux perdants d'une décision ministérielle : On les invite à sortir du dispositif éducation prioritaire par la petite porte ... Toutes ces écoles pourtant répondent à tous les critères pour appartenir à ce dispositif sauf un, ils envoient leurs élèves dans un collège qui n'est pas labellisé REP (réseau d'éducation prioritaire. Pourtant Madame la Ministre de l’Éducation Nationale reconnait dans un courrier que l'école Littré par exemple accueillent des enfants de milieux défavorisés issus essentiellement de familles itinérantes, allophones.
Mais les écoles d'Empalot comme les écoles de Littré sont victimes d'une gestion de la carte scolaire qui autrefois favorisait la mixité sociale dans les collèges plutôt que de concentrer toutes les difficultés dans un même collège. Décision, que l'on a, à l'époque applaudi des deux mains car cela permettait une meilleure intégration. Donc nos élèves à l'entrée en sixième doivent s'inscrire dans un collège relativement paisible qui n'est pas inscrit en éducation prioritaire.
Pour le groupe scolaire Littré comme pour les écoles d'Empalot, ou les écoles de l'Académie de Dijon ou d'Amiens, de Grenoble ou de Paris .... la sortie de l'éducation prioritaire est vécue comme une trahison, un abandon de l'état, une injustice criante car cela signifie la perte de moyens supplémentaires :
- humains pour accompagner les élèves dans leur parcours scolaire
- financiers pour mettre en place des projets.
Au regard des difficultés massives rencontrées par une forte population de ces écoles, si les effectifs augmentent, les élèves seront voués à l'échec scolaire, bien loin de l'ascenseur social indispensable à la formation de tout citoyen éclairé.
Si les conditions se dégradent, les enseignants partiront, et les équipes ne seront plus composées que d'enseignants nommés au second voire même au troisième mouvement et donc il y aura un fort turn-over des enseignants. Or le bon fonctionnement d'une école dépend de la stabilité et de la solidité de l'équipe enseignante.
Si les enseignants partent et que les effectifs augmentent, le climat global de ces écoles et les conditions d'apprentissage se dégraderont rapidement.
Le Président de la République a encore affirmé jeudi 6 novembre à la télévision l'engagement de moyens de son gouvernement pour l’éducation nationale. Nous ne pouvons nous résoudre à accepter de condamner ces élèves qui peuvent être en réussite avec un projet solide mais ne le seront pas si les conditions se détériorent.
Or il suffit de changer la circulaire afin d'intégrer toutes les écoles qui ont besoin de ce dispositif éducation prioritaire sans laisser au bord de la route les écoles qui n'envoient pas leurs élèves dans un collège REP.
Alors pour tous ces enfants qui ne méritent pas le mépris de la République Soutenez notre mouvement de protestation en signant cette pétition.
Les signataires
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