Pétition Nous ne voulons pas du programme CLAIR
Pour:Personnels de l'Education Nationale, Parents, Elus, Citoyens
"Hiérarchisation, individualisation, concurrence, déréglementation...
...nous ne voulons pas du programme CLAIR dans l'Education Nationale.
PÉTITION DES PERSONNELS DES ÉTABLISSEMENTS SOUMIS AU PROGRAMME CLAIR, SOUTENUS PAR LEURS SYNDICATS.
Depuis la rentrée, 105 établissements ont été choisis dans dix académies (6 en Midi-Pyrénées) pour expérimenter le dispositif CLAIR (collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite), soit :
-une individualisation du parcours des élèves, sans référence au cadre collectif de l'apprentissage. Le texte préconise de se limiter au socle commun de connaissance pour les élèves : tri social et orientation précoce seront de mise !
-la mise au pas des personnels par un renforcement de la hiérarchie (préfet des études) et le profilage des postes qui permet aux chefs d'établissement de recruter directement et constituer eux-mêmes des équipes serviles.
-la mise en concurrence des établissements, des personnels et des élèves : un système d'évaluations, d'indicateurs et de primes individualisés qui déstructureront les relations et les conditions de travail et donc les conditions de production et de transmission des savoirs.
-un volet sécuritaire en lieu et place d'une politique éducative.
Et bien sûr, tout cela sans moyens supplémentaires en heures et en personnels !
Nous dénonçons :
-la mise en place de ce programme à marche forcée dans un déni de transparence et de démocratie
-le profilage des postes qui fait éclater ainsi les règles collectives, connues de tous, et qui introduit l'arbitraire et la subordination, ainsi que la course à la prime, loin des préoccupations pédagogiques que doivent avoir les enseignants ;
-le renforcement exorbitant des prérogatives des chefs d'établissements dans les domaines du recrutement et de la définition des services et des missions des personnels et dans les choix pédagogiques ;
-la ségrégation scolaire accrue déjà favorisée par l'assouplissement de la carte scolaire et par les suppressions de postes ;
-la mise en place d’une politique sécuritaire, conjuguée à la ghettoisation, qui ne peut qu’accentuer la violence. Ni la présence d’un policier référent, ni celle des « préfets des études » qui viendront grossir les rangs de l'équipe de direction ne permettront de répondre aux difficultés sociales et économiques auxquelles sont confrontés nos élèves et leurs familles, ni apporter de réponses éducatives à nos élèves les plus en difficulté ;
-la réduction des ambitions à l’acquisition du seul socle commun et le renoncement à offrir, à tous les élèves, la même excellence d’enseignement, dans le quartier où ils résident.
Nous considérons que le souci de cette expérimentation n'est pas d'améliorer les conditions d'accueil des élèves et de travail des enseignants mais bien d'introduire les méthodes, déjà discréditées, du management du privé dans un service éminemment public.
Nous affirmons notre attachement à l’éducation prioritaire, fondée sur un repérage territorial, qui est avant tout un dispositif de lutte contre les inégalités sociales et territoriales en matière éducative.
Ce programme ne concerne pas que l’éducation prioritaire. D’ores et déjà, des établissements non-ZEP en font partie. Dès la rentrée 2011, il est appelé à faire tache d’huile !
Nous appelons donc tous les parents d’élèves et les personnels de l’Education Nationale à refuser le programme CLAIR qui est une
attaque sans précédent contre le service public d’Education Nationale,
seul garant du même droit à l’éducation pour tous quelle que soit son origine sociale.
Les personnels des établissements soumis au programme CLAIR, soutenus par leurs syndicats : FSU-SNES, FSU-SNEP, CGT, SUD, SNEETA, SN-FO-LC.
Les signataires
|