Pétition pour une résolution, dès cette année, pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité
Pour:le président de la République française
M. le Président de la République française
Leur grève de la faim a commencé le 25 juin dernier : Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, et deux autres membres du Comité IDAHO, Alexandre Marcel et Usaam Mukwaya, tentent d'attirer votre attention. Les trois militants sont évidemment affaiblis, ressentent de plus en plus de douleurs de toutes sortes, mais continuent leur action.
Le Comité IDAHO proteste contre l'attitude du Quai d'Orsay. M. le président, le 10 mai dernier, vous aviez reçu Louis-Georges Tin et Alexandre Marcel, qui vous ont rappelé que plus de 70 pays dans le monde pénalisent l'homosexualité. Vous vous êtes engagé à porter dans l'année une résolution aux Nations Unies pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité, ce qui implique qu'on l'annonce officiellement et qu'on s'y emploie au plus vite.
Pourquoi une telle urgence ? Pour faire passer une telle résolution, le soutien des Etats-Unis, et d'Hillary Clinton en particulier, qui est très impliquée dans ce domaine, est absolument indispensable, comme vous le savez. Or avec les élections présidentielles en novembre, il y a un vrai risque que les républicains l'emportent, et l'on connaît déjà leurs positions peu favorables à la lutte contre l'homophobie. Même si Barack Obama gagne, Hillary Clinton a déjà annoncé qu'elle quittera ses fonctions de secrétaire d'Etat, et il y a peu de chances que l'on retrouve à ce poste une personne aussi engagée qu'elle sur ce sujet. Par conséquent, en novembre, la situation sera moins bonne, ou plus mauvaise. C'est pourquoi il faut agir maintenant. Ceux qui estiment qu'avancer est risqué ont tort : le vrai danger, c'est l'immobilisme.
M. Le Président, nous ne comprenons pas que le ministère des Affaires étrangères ne respecte pas vos engagements. Il se peut que la frilosité l'ait emporté. Mais nous vous demandons, M. le Président, de porter cette résolution aux Nations-Unies, dès cette année. Des vies, des libertés en dépendent.
Les signataires
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